Elle a bien fanfaronné la guerrière ! Tout allait bien avec ce traitement qu'elle prenait depuis un an et demi.
Enfin non, pas tout. Elle subissait quelques effets secondaires. (...)
Depuis mon retour d'escapade à Bilbao, je m'ennuie. Je bulle, je fume trop de cigarettes, je me recouche car bien entendu je me couche trop tard et en plus je culpabilise.
Pourtant je suis en vacances. Pourtant j'ai le droit de ne rien faire et de m'ennuyer. Il fait beau dehors et je reste pourtant dans mon nid. J'entends la petite voix qui me dit :
Bien-sûr, il y a toujours pire. Nous pouvons bénéficier d'un traitement et d'une reconnaissance de la maladie, et c'est une grande avancée.
Pour autant, au même titre qu'une personne souffrant de dépression ou de toute autre maladie qui la suivra toute sa vie, nous avons parfois des périodes de doutes, de résignation, de colère, de tristesse, de craintes... nous conduisant au désespoir. Car l'espoir est comme une vague, il va et vient au fil de nos variations d'humeur.
Les problèmes de sommeil sont souvent récurrents chez les personnes en souffrance psychique et particulièrement dans la maladie bipolaire.
Difficulté à se coucher avant 23h parce que notre horloge biologique est décalée, le train du sommeil passe plus tard. La qualité du sommeil est souvent médiocre : difficulté d'endormissement ou micro réveils, insomnie, cauchemars, apnées du sommeil, douleurs ... au réveil la fatigue est plus intense qu'au coucher.
Avant le diagnostic, j'ai pu constater que plus les années passaient, plus j'avais de troubles cognitifs, particulièrement à la suite d'événements traumatiques ( deuils, ruptures ) qui occasionnaient systématiquement une grave dépression. Après la mort de mon petit ami, puis celle de mon père, je me suis retrouvée en décrochage scolaire.