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Ouvre-toi le ciel s'ouvrira

Parler de soi, d'accord, mais pas toujours de la maladie et pas tout le temps.

Cela peut vite devenir une habitude car je vis ces symptômes au quotidien. Avant je ne savais pas ce que j'avais mais je faisais chier mon entourage, j'étais souvent un problème. A présent que je sais, que j'en parle, que je suis consciente de mes troubles, il me semble souvent que je leur donne trop d'importance. Mais en même temps, comme dirait notre Président, mes réflexions vont plus loin et m'ouvrent d'autres horizons.

 

C'est sans doute parce que je suis davantage en ouverture. Lorsqu'on souffre, on se replie, on en oublie le monde et la vie autour de nous. On compense aussi beaucoup par la dureté, à défaut de pouvoir exprimer nos émotions.

Sur les forums de bipolaires ou de borderlines ( c'est ainsi qu'ils se présentent ), tous les sujets tournent autour de la pathologie et des difficultés que chacun rencontre. Je n'aime pas y participer car je me sens enfermée, réduite à mon trouble. C'est comme discuter avec  des poissons dans un bocal.

 

Ce qui me déplait, c'est cette absence d'ouverture au monde, aux autres, indépendamment de nos soucis. Et pourtant, c'est réellement ce dont nous avons (tous) besoin. Le repli des malades, c'est comme un repli identitaire et communautaire, on ne voit plus les autres, on est auto-centré. Cette posture ne doit pas durer car elle est dangereuse.

 

Cela me rappelle lorsque j'étais mère célibataire. Je me sentais isolée, je cherchais de l'aide et de la compréhension. Je me suis donc inscrite sur un site qui se nommait " Parents solos ". Je n'y suis pas restée longtemps car là encore, je refusais de n'être que cela. L'aide, je l'ai finalement trouvée en m'ouvrant aux autres, à tous les autres. J'ai osé leur demander de l'aide quelque soit leur situation.

 

Rien ne me plaît plus que passer du temps avec mes amis et m'en faire de nouveaux. Je n'ai pas oublié que j'ai toujours été ainsi, sociable, ouverte aux autres. Pourquoi m'enfermerais-je aujourd'hui en intégrant une communauté ? Mes amis sont tous uniques, nous ne formons pas un groupe fermé car nous demeurons ouverts.

 

Un jour, souffrant horriblement des cervicales, je pris R.V avec le grand maître des ostéopathes. La visite fût brève mais son dernier conseil fût : " Profitez de la vie, de toutes les petites choses. Par exemple si vous êtes invitée à manger, intéressez-vous à ce qui mijote et aux bonnes odeurs venant de la cuisine...".

Je ne vous dirai pas que cela a suffit mais j'en ai retenu l'essentiel : reste en ouverture aux bonnes choses.

 

Parler oui, se confier oui, mais pas au détriment de la vie qui grouille autour de nous.

 

Ouvre-toi, le ciel s'ouvrira !

 

 

 

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Commentaires: 5
  • #1

    iman (jeudi, 19 octobre 2017 19:06)

    les poissons j aime bien il ne font que des bulles encore trés bien cette article et bientot on ce fais une bouffe si tu es ok bisoulle a plus .

  • #2

    Bipaulette (jeudi, 19 octobre 2017 21:53)

    Merci mon ami ! Tu as un nouveau prénom ? A bientôt.

  • #3

    Kloé Pardis (vendredi, 20 octobre 2017 14:16)

    Oui oui oui la vie.... n'est faîte que de ces petits détails jolis ou moins jolis, la névrose de ce siècle c'est de penser que la vie commence demain, que demain tout ira bien, que demain on sera heureux mais non la vie c'est aujourd'hui, à cet instant précis.

  • #4

    Bipaulette (vendredi, 20 octobre 2017 14:48)

    Oui Kloé, même si parfois la souffrance est un filtre, tentons d'être au présent lorsqu'il disparaît.

  • #5

    FRANCKYBOY (lundi, 23 octobre 2017 00:23)

    Peace and love in real life !